Poutine, homme de l'année 2014 - Par Sylvie Kauffmann

Lefevre G:
Encore et toujours le même point de vue biaisé et pas toujours d'une grande honnêteté intellectuelle lorsqu'il s'agit d'articles concernant le pouvoir en Russie. C'est à se demander si les journalistes n'écrivent pas avec un pistolet braqué sur la tempe lorsqu'ils écrivent sur ce sujet, car je n'ai encore jamais lu un article dérogeant à cette ligne. D'autre part le peuple russe est un grand peuple européen qui mériterait que l'on parle parfois de ce pays d'une manière plus positive.


Lena Tulleta:
c'est un tel tissu de clichés éculés que la petite diatribe sonne d'autant plus fausse. Cette Kaufmann utilise une artillerie assez lourdingue tournant au premier chef autour de l'idée qu'elle seule avance, d'un Poutine tsar autocrate amoureux d'un propre culte de lui-même. La lecture des textes des gens de Russie Unie, tels Lavrov ou Ivanov, est autrement riche, qu'on approuve ou pas. De plus Kaufmann il est clair, n'a jamais côtoyé Ivan et Natacha sur place.


Alexandre Kastals:
Les Russes et Ria Novosti ne sont pas les seuls à s'être trompés d'année, contrairement à Mme Kaufmann. Le magazine Forbes a élu Poutine "homme le plus influent de l'année 2013". La restructuration en une entité de Ria Novosti et Russia Today est de même nature que celles qui ont régulièrement lieu dans l'Audiovisuel extérieur français. Et la compagne du ministre des Affaires étrangères russe n'a pas été nommée à sa tête.